mercredi 26 octobre 2011

L'énigme de la semaine


Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est par ici

Voici l'énigme proposée aujourd'hui (image Musée de l'Areuse)

quel objet est
représenté sur cette image?

Bonne chance à tous et à la semaine prochaine!

lundi 24 octobre 2011

A l'enfant que je n'aurai pas de Linda Lê



A l'enfant que je n'aurai pas de Linda Lê chez Nil
Je ne connaissais pas cette collection, voici ce qu'elle propose " Quand tout a été dit sans qu'il soit possible de tourner la page, écrire à l'autre devient la seule issue. Mais passer à l'acte est risqué. Ainsi, après avoir rédigé sa Lettre au père, Kafka avait préféré la ranger dans un tiroir. Ecrire une lettre, une seule, c'est s'offrir le point final, s'affranchir d'une vieille histoire. La collection "les affranchis" fait donc cette demande à ses auteurs: "Ecrivez la lettre que vous n'avez jamais écrite."

A l'heure où la société prône la maternité en valeur fondamentale, être mère pour certaines femmes ne représentent que peu de choses: ni un besoin, ni une envie, ni un ressenti. Linda Lê fait partie de ses femmes: elle écrit donc à cet enfant qu'elle n'aura jamais. Et pourtant, l'homme qui partage sa vie souhaite avoir des enfants. Il essaie de la convaincre, elle vacille mais refuse. Sa réflexion est intellectuelle voire ontologique. Elle a peur de se perdre si elle donne la vie...et pourtant on a l'impression, au fur et à mesure de la lecture, que cet enfant prend vie. L'auteure transmet des images précises, délicates et nous berce dans sa réflexion. Incompréhension, respect, envie, responsabilité, identité...la maternité est vue à travers ses différents aspects.
Dans cette lettre, Linda Lê offre à cet enfant qui ne vivra jamais, la douceur et la bienveillance de son amour.A travers ses lignes, elle le fait vivre intimement, tout en se dévoilant et en se justifiant pour elle-même, pour ses proches, pour la société.

Une jolie lettre sur un sujet difficile que l'on lit d'un trait. Même si le sujet n'est pas celui que je préfère, j'espère bien vite me plonger dans d'autres lettres de cette collection.
4/7 pour le challenge 1% de la rentrée littéraire proposée par Hérisson

jeudi 20 octobre 2011


Eh oui déjà un an que "Ma petite librairie" est née... Merci à tous les visiteurs de ce blog pour leur passage (Sandrine, Annabelle, Leiloona, Magister Paris, Aude, Praline et ts les autres)...Continuez de fureter selon vos envies!
Merci aux inconditionnels de l'énigme antique du mercredi :) Merci à mes cops Stephie, Noukette et Sara (alias Britney) pour le trafic de livres réguliers et pour leur bonne humeur qui illumine mon quotidien Bref des échanges, du plaisir, des rencontres, des étagères qui débordent, des découvertes...que tout cela continue !!!
Et pour fêter cette 1ère bougie, un mini concours qui verra récompenser l'heureux élu par un cadeau surprise...Très facile: il suffit (outre de passer régulièrement sur mon blog ;)
1) de me donner selon vous les deux plus beaux mots de la langue française ...et d'expliquer pourquoi :)

Résultats après concertation du jury, c'est à dire moi ;) le 11 novembre ! Bonne chance à tous.

mercredi 19 octobre 2011

L'énigme de la semaine


Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est par ici

Voici l'énigme proposée cette semaine: Pour plusieurs raisons, les acteurs romains portaient sur scène des masques. Lesquelles?

Bonne chance à tous et à la semaine prochaine.

mardi 18 octobre 2011

Les chaussures italiennes de Henning Mankell


Les chaussures italiennes de Henning Mankell. L'avis de Noukette m'avait bien plu: je découvre donc ce roman, en même temps que son auteur suédois.

L'histoire: Fredrik Welin vit seul, reclus sur une île de la Baltique. A soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seul activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. Il a parfois la visite de Janson qui lui amène le courrier...rares sont les lettres qu'il reçoit. Fredrik s'est isolé du monde suite à un arrêt brutal de sa carrière professionnel: il était médecin. Que s'est-il passé dans sa vie pour renoncer ainsi à tout contact avec autrui? Un jour pourtant, sa vie va changer: Harriet, son amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Cette dernière est malade et elle exige qu'il tienne une promesse faite jadis: lui montrer un lac forestier. Fredrik renait sans vraiment le savoir, et il n'est pas au bout de ses surprises : un long cheminement l'amène à reconsidérer sa vie, à faire des rencontres et à reprendre goût à ce qu'il n'avait plus: la vie.

Mon avis: Un joli roman aux multiples sens. On suit le personnage principal de son isolement à son retour progressif à la vie. L'évolution de Fredrik est intéressante : le personnage est lucide mais il ne semble pas réaliser ce qui lui arrive. Les sentiments sont dévoilés: il évoque ses erreurs passées, ne sait pas comment rattraper ses maladresses à l'égard de ceux qu'il a blessés. Ce livre ne traite pas que des sujets radieux: la maladie, la trahison, la faute professionnelle, le mal-être, la solitude, la quête des origines...et pourtant il est emprunt de générosité, d'espoir, d'optimisme même. Un joli roman sur le destin d'un homme qui après l'avoir perdu, retrouve un sens à sa vie. Une atmosphère particulière, des sentiments variés, un livre qui ne laisse pas indifférent.
[Mention spéciale sur le passage du fabricant de chaussures, un artiste : j'ai adoré le style, le ton, le sens de ce passage]

mercredi 12 octobre 2011

L'énigme de la semaine


Pour voir la réponse de l'énigme de la semaine passée, c'est par ici

Voici l'énigme proposée cette semaine : Quelle place, capitale pour la vie politique et sociale d'une ville romaine, a été reprise pour désigner un lieu d'échange sur internet?

Bonne chance et à la semaine prochaine!

mardi 11 octobre 2011

Nos séparations de David Foenkinos


J'avais pris beaucoup de plaisir à lire la délicatesse...je me suis donc plongée dans "nos séparations" en espérant retrouver ce même plaisir.

L'histoire: Alice et Fritz se rencontrent, s'aiment, redoutent la première rencontre entre leur parents si différents, ne se comprennent plus, vivent avec des malentendus, se séparent, se retrouvent grâce au hasard de la vie, de leur famille, de leur passion, regrettent de s'être quittés, puis se trahissent sans vouloir faire de mal à l'autre, et se séparent de nouveau...sans jamais vraiment s'oublier...

Mon avis: Le résumé de l'histoire se veut bref et évasif : pourquoi? car je ne veux pas vous en dévoiler davantage. L'écriture m'a séduite, et c'est le genre de roman que l'on commence et que l'on ne parvient pas à lâcher. Pourtant, le sujet n'est pas novateur, pourtant la psychologie des personnages n'est pas traitée de manière révolutionnaire...et pourtant la magie opère et on tourne les pages les unes après les autres, happé par le destin particulier de ces deux personnages à la fois touchants ou détestables selon les moments de leurs vies. Un roman rythmé, très agréable à lire et drôle à bien des égards. Détente et plaisir garantis !

mercredi 5 octobre 2011

L'énigme de la semaine


Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est par ici

Voici l'énigme proposée cette semaine : Quel nom d'origine grecque, synonyme de sage-femme, a un lien avec l'art de Socrate "d'accoucher les esprits"?

A vous de jouer ,bonne chance et à la semaine prochaine.

mardi 4 octobre 2011

Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas

Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas Editions de l'Olivier (Points)

Florence Aubenas est une femme publique aux multiples facettes. Intriguée par son livre Le quai de Ouistreham, je me suis donc plongée dans ce "reportage sur la société d'aujourd'hui".

En 2009 , Florence Aubenas part pour Caen et s'inscrit au chômage avec pour unique ligne sur son CV, le bac. Elle ne révèle pas son métier de journaliste. Voici son projet " J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache pour chercher anonymement du travail" et pour comprendre la crise "Je ne savais pas ce que je deviendrais et c'est ce qui m'intéressait. (...) J'avais décidé d'arrêter le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire où je décrocheras un CDI. Ce livre raconte cette quête".
C'est ainsi que nous retrouvons Florence, parmi tant d'autres, à Pôle emploi. On lui propose de saisir sa chance et de devenir agent de propreté dans les entreprises. De découvertes en galères, Florence découvre un monde où on "ne trouve plus d'emploi mais "des heures"

Mon avis: Un livre témoignage assez saisissant sur la réalité de l'emploi dans notre pays: sur les failles d'un système ( un bien triste portrait de Pôle emploi où les employés sont souvent aussi démunis que les chômeurs qui viennent les voir pour leur entretiens "pour ne pas être radié"), sur le désarroi de ses familles qui vivent au jour le jour , faute de mieux, faute d'espoir. Florence Aubenas nous raconte méthodiquement son parcours du combattant: deux heures de ménage dans une boite de très bon matin, puis 1h15 le soir tard quand les bureaux ferment... Rentabilité optimale : tout faire bien, tout faire vite sous peine de ne plus être rappelé. Un rythme soutenu qui blesse autant l'esprit que le corps. Elle rencontre des personnes bienveillantes ...d'autres beaucoup moins, grisées par le minuscule pouvoir qu'elles ont. Une immersion évocatrice, un état des lieux concret et sans fard de la difficulté de la vie et de l'emploi pour des gens sans diplôme qui sont prêts à tout pour faire "des heures".