vendredi 31 décembre 2010

Belle année 2011




2010 nous quitte, accueillons 2011 comme il se doit. A tous les lecteurs de ce blog, excellente année ... avec tout plein de bonheur...et n'oubliez pas bene vivere et laetari !!!

jeudi 30 décembre 2010

La citation du jeudi (10)


Sur une idée de chiffonnette

Voici la citation du jour, chez Jean de La Fontaine...très jolie, et très vraie :)

Chacun se dit ami; mais fou qui s'y repose; Rien n'est plus commun que le nom, rien n'est plus rare que la chose.

mercredi 29 décembre 2010

L'énigme de la semaine


Bravo aux joueurs de la semaine passée, les réponses c'est par ici

Voici l'énigme de la semaine en cette période de fêtes:

Quelle fête ( plaisir, échange de cadeaux, bougies...) se déroulait du 17 au 19 décembre à Rome (avant JC)?

Bonne chance à tous! A vous de jouer!
A la semaine prochaine

mardi 28 décembre 2010

Tag de Noël


Il n'est presque pas trop tard pour répondre à ce tag de Noël que m'a proposé Noukette :) . Le principe est simple: donner le titre de cinq livres que l'on offrirait à cinq personnes différentes !

A ma (grande ;) soeur et à tous ceux que peut toucher ce beau récit: Mémoires d'un ours en Peluche de Dominique Maes






A tous les jeunes enfants qui ne pourront pas être insensibles aux fameuses aventures du petit Nicolas









A tous les parents qui n'osent pas reprendre un Zola car ils en n'ont un mauvais (et très lointain) souvenir, foncez , c'est le moment de s'y replonger.









Pour tous les passionnés d'antiquité, de théâtre, et tous les curieux... Tragédies de Sophocle







A tous les instits, profs et à tous ceux qui veulent sourire en lisant ces mots d'excuse: un délice







Auto taguez-vous si l'envie vous en dit :)

Petit traité de Vie intérieure de Frédéric Lenoir


Parce que j'aime lire des ouvrages complétement différents, parce que Jérôme me l'a prêté, je me suis plongé dans ce Petit traité de vie intérieure

Ce petit traité est classé par chapitres dont voici quelques exemples: "Confiance et lâcher-prise, Devenir libre, connais-toi toi-même, Amour de soir et guérison intérieure..."
Frédéric Lenoir (sociologue, philosophe, historien des religions...) revisite ici les grandes théories des pensées fondatrices de nos sociétés : Socrate, Spinoza, Bouddha, Jésus, Montaigne...toutes ces pensées, contribuent selon, lui à la compréhension du monde et au discernement nécessaire à la vie.
L'auteur dévoile ici une expérience personnelle d'après l'étude approfondie de grands maitres spirituels. Il transmet des connaissances pratiques d'un savoir théorique.

Voici quelques extraits
Certaines personnes ne se sentent responsables de rien : tout ce qui leur arrive est la faute des autres, de la malchance, de l'Etat. C'est toujours de l'extérieur que vient le mal et c'est toujours de l'extérieur qu'elles attendent la solution... Cette déresponsabilisation provient, en grande partie, d'un manque d'intériorité et de conscience de soi. - La sagesse permet de mieux résister aux aléas de la vie. Elle nous aide à savourer pleinement les moments heureux et à ne jamais désespérer dans les moments douloureux. - Il y a dans l'essence même de la vie et de l'être une joie profonde. La joie est là et il nous faut apprendre à la voir, à l'accueillir, à la laisser émerger.

Mon avis: Cette lecture est agréable, positive voire apaisante à certains moments. Elle resitue chacun face aux valeurs fondamentales de l'Etre:l' humilité, l'authenticité, la fragilité aussi et cette propension à être ouvert à tous les possibles que la vie peut nous offrir. C'est une lecture assez facile où tout le monde peut se reconnaître, ou reconnaître des situations vécues. Par contre, je fus gênée sur plusieurs points: cet éclectisme me dérange un peu : pensée religieuse, pensée philosophique, pensée laïque ... Je ne trouve pas toujours les associations très concluantes. Certes, c'est un témoignage personnel, et je ne peux que respecter le choix des philosophes et des sages qui ont marqué sa vie, mais je doute d'être réceptive à cette méthode. De plus, j'ai eu l'impression de lire à certains moments beaucoup de lieux communs, on n'apprend rien de nouveau...même si je le répète, la lecture est agréable. Un ouvrage comme un appel à la spiritualité, nécessaire à bien des égards dans nos sociétés et qui peut "faire du bien " selon nos propres vies et envies...Libre à chacun de trouver le fondement de la sienne.
Une petite citation de l'auteur pour finir "Exister est un fait, vivre est un art. Tour le chemin de la vie, c'est passer de l'ignorance à la connaissance, de la peur à l'amour"

vendredi 24 décembre 2010

Mémoires d'un ours en peluche de Dominique Maes


Mémoire d'un ours en peluche de Dominique Maes chez Alice Jeunesse.
Pour tout dire...c'est la couverture qui m'a premièrement séduite... la suite: un grand coup de coeur!

L'histoire: Comme son titre l'indique, l'ours en peluche est au centre de ce roman. Dans ces Mémoires, il raconte sa vie avec sa Princesse qu'il a vu naître et qu'il accompagne durant toutes les étapes de sa vie( les premiers pas,les premières classes,premières rivales, l'université...). Ce sont véritablement des "moments de vie" que nous évoque l'ours en peluche. Sa voix, emplie d'amour, pleine d'humour, nous dévoile une existence commune. Le vieil ours est le témoin privilégié de la vie de sa Princesse qu'il raconte parfois avec mélancolie et tendresse. Chaque épisode nous parle et nous touche et dans ce beau roman s'épanouit "une certaine mélodie du bonheur"

Mon avis:J'ai adoré ce roman destiné aux enfants ...mais qui, à coup sûr séduira les adultes. Faire parler notre premier compagnon: quelle bonne idée! J'ai été sensible à l'évocation de l'enfance, à sa douceur, à ses premiers tourments et à ce vieil ours qui est le mieux placé pour évoquer la vie de son Héroïne: sa Princesse lui parle, elle pleure au creux de son doux pelage, elle l'emmène en vacances, et partage dans une connivence merveilleuse ses petits secrets. Les enfants seront séduits par l'histoire et retrouveront sans doute la relation qu'il entretienne avec leur "doudou"...les plus grands se laisseront bercer dans une douce mélancolie délicate, pleine d'humour et qui retrace avec justesse les étapes de toute vie avec ses joies et ses déceptions... Qui n'a pas gardé, même adulte, (ou a encore caché au fond d'une malle ou d'un placard) son premier ours en peluche ou doudou? Merci Dominique Maes pour ce bien joli roman et pour l'hommage rendu à nos compagnons de toujours.
Un vrai coup de coeur que je vous recommande vivement!
[Mention spéciale aux jolies illustrations de Claude K. Dubois qui jalonnent chaque début de chapitre]

Je ne peux résister à vous mettre quelques lignes :" Elle commençait à regarder vers l'extérieur , frustrée de ne pas atteindre ce qui l'intéressait. Elle se tournait alors vers moi, m'attrapait par une oreille (...) Il arriva qu'elle me morde, mais mes poils n'étant pas à son goût, elle ne le fit pas souvent.(...) Elle se couchait ausssi très tendrement contre moi. Sa petite main délicate d'attardait sur mon ventre et caressait doucement mon pelage. j'étais alors un roi en son royaume. Le premier à partir en exploration, ce fut moi. Elle m'envoya en quelque sorte en éclaireur, lorsqu'elle comprit que le lit n'était qu'une partie d'un univers plein de curiosités à découvrir. Elle m'attrapa par une patte et me lança, avec une force surprenante pour son jeune âge, de l'autre côté de la chambre. Je fus suivi par l'oreiller et un lapin sans grand intérêt qui tenta quelques temps d'attirer son attention."

[Le + prof : un travail intéressant sur les points de vue pourrait être mené: mettre le point de vue de la Princesse à la place de celui de l'ours etc. / De même un travail sur les émotions et les sentiments serait pertinent pour enrichir le vocabulaire de nos jeunes élèves. / Ce roman pourrait aussi être propice à l'écriture pour les plus petits (raconter la relation avec son ours en peluche etc) car le thème s'y prête parfaitement.]

jeudi 23 décembre 2010

la citation du jeudi (9)


Voici la citation du jeudi initiée de Chiffonnette
Une citation de circonstance extraite dePointe-aux-Coques d'Antonine Maillet



"La neige possède ce secret de rendre au coeur, en un souffle, la joie naïve que les années lui ont impitoyablement arrachée."

mercredi 22 décembre 2010

L'énigme de la semaine


Pour la réponse à l'énigme de la semaine passée, c'est ici

Voici celle de cette semaine...un peu de grec en hommage à Jacqueline de Romilly qui avait ce talent particulier de transmettre avec passion et enthousiaste les plus belles heures de la civilisation grecque.

Qu'entendait-on par " tyran" dans la civilisation grecque?

A vous de jouer et à la semaine prochaine!

Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski


Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski, éditions Héloïse d'Ormesson
Enfin un roman plein d'optimisme et de joie de vivre !

L'histoire: Un jeune garçon de 10 ans apprend une triste nouvelle: ses parents lui annoncent qu'ils vont se séparer. Désespéré, il demande de l'aide au ciel. Le lendemain, débute alors une gigantesque tempête de verglas comme il n'y en a jamais eu.
Ce brisque changement climatique va avoir des conséquences plus ou moins anodines sur la vie de son quartier.Des vies vont basculer, des révélations vont se faire. Boris, ce mathématicien russe qui ne vit que pour sa thèse sur les poissons va être contraint de demander de l'aide à Julie, une danseuse dont la vie manque cruellement d'affection et d'amour. Michel et Simon, les deux "frères" accueillent Alexis leur voisin que la vie n'a pas épargné et qui ne s'en est jamais vraiment remis... Le jeune garçon est témoin de ces changements, de ces 'tranches de vie" et de ces moments où tendre la main à l'autre peut faire basculer des existences.
Le grand gel réchauffe alors les coeurs de tous les habitants de cette rue...pour le meilleur bien sûr!

Mon avis: Un bien joli roman, altruiste et humaniste. Les parcours parallèles des personnages nous sont narrés avec justesse, précision et émotions. Au fur et à mesure, chacun dévoile son histoire, ses souffrances, sa vie passée et se met à nu avec humilité. Aucun jugement de la part des uns ou des autres, seulement le désir d'aider l'autre tel qu'il est et de le voir heureux. Des mains tendues, des hommes et femmes solidaires et le sentiment de faire le bien autour de soi. J'ai été séduite par l'histoire (même si la fin est presque trop belle;), par les relations qui se trament entre les personnages et par ce soupçon d'optimisme qui résulte de ce roman. Une écriture dynamique et entrainante, des sentiments tout sauf mièvres.Une très belle lecture que que je vous conseille vivement. On finit le sourire aux lèvres. Merci M. Szalowski.
[Une mention toute spéciale à la description du scientifique russe vivant uniquement pour ses poissons et pour la thèse qu'il rédige: j'ai adoré]

samedi 18 décembre 2010

La tête en arrière de Violaine Schwartz


Le premier roman de Violaine Schwartz...

L'histoire: Elle est chanteuse lyrique, mais ne travaille plus depuis des mois. Elle emménage dans une grande maison avec sa fille et un compagnon souvent absent. Cette maison se nomme "la maison du bonheur".. Un bonheur tout relatif. La narratrice est préoccupée, angoissée et paranoïaque : tout prend des proportions incommensurables : les problèmes matériels , le jardin, la fuite d'eau, la crèche, les factures... et sa voix qui ne revient pas comme il faudrait. Ses vocalises sonnent faux. Des sursauts brefs de reprise en main et un accablement qui ressurgit." Sa tête part en arrière", le sol bouge, ses pensées vagabondent et elle sombre dans instants de délire. Les voix dans sa tête empêchent sa voix de retrouver sa splendeur. D'autant que, pour combattre ses problèmes d'argent, elle loue une chambre à un homme Gabonais..Loin de l'aider, cette présence va augmenter ses angoisses déjà nombreuses. Tout tourne, sans jamais pouvoir se fixer...

Mon avis: Ce roman nous peint le portrait d'une femme au pire d'elle-même : elle découvre la précarité, le chômage , et sa santé "mentale" balbutie au rythme de ses angoisses. .. Le thème ne m'a pas forcément séduite (et je dois dire que je viens de lire trois ou quatre romans traitant d'histoires désabusées, de mal de vivre etc...ce n'est pas du tout ce que je préfère, loin de là..(La misère humaine, on la voit au quotidien..Bref.) Par contre l'écriture et le style m'ont conquise. La narratrice utilise la 2ème personne, ce qui déroute au début mais crée par la suite un véritable dialogue. Les phrases sont saccadées mimant avec justesse la succession rapide des pensées de la narratrice.La langue répétitive pourrait rebuter quelques lecteurs, mais elle convient parfaitement à l'histoire...pour montrer ses obsessions dont elle peine à échapper. L'écriture devient sonore, les vocalises prennent place sur la page comme les blancs (qui en disent long)...Un monologue, parfois oppressant, parfois léger qui entraîne le lecteur à tourner les pages de plus en plus rapidement. Une plume intéressante à suivre, je l'espère sur un autre thème.

jeudi 16 décembre 2010

La citation du jeudi (8)


Sur une idée de Chiffonnette

Aujourd'hui replongeons-nous dans les doux moments de l'enfance et laissons parler notre ours en peluche ( bientôt un billet pour le giga coup de coeur que j'ai eu très récemment pour ce roman) Extrait de Mémoires d'un ours en peluche de Dominique Maes

"La paume de mes pattes est recousue. Le cuir d'origine fut remplacé par Mère, il y a plusieurs années déjà. Elle cousit soigneusement des petits morceaux de peau de chamois. Je dois bien avoier que j'en ai perdu de ma splendeur, d'autant que mes pattes furent machouillées à partir de cette époque et que mes peaux de chamois se sont racornies sous l'effet de la mastication répétée, menaçant à leur tour de tomber."

L'or et la boue de Christophe Lambert


Un roman découvert par le biais de Stéphie et sa lecture du dimanche avec Pimprenelle...et emprunté au CDI (merci Noukette). Merci à vous pour cette belle découverte. L'histoire: Un jeune garçon, Casimir, se retrouve envoyé au front comme tous les jeunes gens de son âge durant la première guerre mondiale. Lors d'une attaque, il fait la connaissance de Martin et une grande amitié se lie rapidement entre les deux hommes. Ils tirent les lignes téléphoniques pour relier le front et l'arrière. Mais Martin a un terrible secret qu'il dévoile rapidement à son ami : près de la forêt, se trouve la Stèle du soleil, sous laquelle il est persuadé de trouver un trésor car un célèbre cambrioleur l'aurait caché ici il y a quelques années. Les deux jeunes gens vont alors se lancer dans une incroyable aventure. Creuser un tunnel depuis l'endroit où ils dorment pour rejoindre la forêt , dans le plus grand secret. Des heures de souffrances, passant de l'espoir au désespoir... avec en arrière-plan la guerre, terrible, qui anéantit corps et âme. Quelle sera donc la destinée de ces deux amis ?

Mon avis: Ce roman m'a passionnée...et je pense que nos collégiens devraient le lire pour avoir des références sur "la vie dans les tranchées et l'horreur de la guerre". L'histoire d'amitié est très touchante (et le dernier de l'un pour l'autre m'a énormément plu!) et montre bien les liens indéfectibles dans le temps des hommes qui ont vécu de telles souffrances. Je n'ai pas été complétement séduite par cette recherche de trésor que j'ai trouvée un peu surfaite au départ, mais je suis sure qu'elle comblera les adolescents-lecteurs. La fin du roman m'a beaucoup plu... puisque le mystère touche à sa fin...
J'en profite pour vous faire part de ma découverte (et la partager si vous l'ignorez): ce roman fait partie des "romans de la mémoire fondés sur une information historique rigoureuse, proposés par la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, en partenariat avec les Editions Nathan" Si les autres sont d'aussi bonne qualité, fonçons!
Une belle lecture!

mercredi 15 décembre 2010

L'énigme de la semaine


La réponse de l'énigme de la semaine passée, c'est ici
Voici celle de cette semaine :

D'une manière générale quels sont les horaires de travail d'un Romain ?

A vous de jouer et à la semaine prochaine!

La distribution des lumières de Stéphanie Hochet


Un roman trouvé au hasard sur les rayons de la médiathèque
L'histoire: Aurèle et Jérôme sont frère et soeur, ce sont deux adolescents paumés. Ils vivent dans une cité prés de Lyon, dans des familles recomposées où ils peinent à trouver leur place.
Pasquale est un traducteur italien qui fuit son pays car il ne supporte plus la politique de Berlusconi, et qui s'installe à Lyon
Anna Lussing est une jeune prof de musique mutée dans un collège de Mortissieux. Au fur et à mesure des liens indéfectibles vont se créer entre les personnages.
Aurèle, jeune adolescente cruelle et qui veut exister par tous les moyens, exerce une pression sur son frère retardé mentalement. Elle obtient tout de lui. Elle pense pour lui et lui exécute pour ne pas décevoir sa soeur. Quand elle rencontre sa nouvelle prof de musique, elle lui voue une passion inébranlable. Elle veut tout savoir sur elle, au point que cela devient une obsession (elle utilise alors son frère comme "alibi"). Parallèlement Pasquale et Anna commencent une relation amoureuse... mais Aurèle le découvre et fera tout pour expulser cet homme de la vie de sa prof. Tout? même l'impossible. Une spirale infernale commence relatant les souffrances des personnages ...la machine est lancée ...Quelle vie pour ces 2 adolescents et ce couple dont les destins seront fatalement liés?

Mon avis: Un livre où j'ai vraiment eu du mal à accrocher au niveau de l'histoire. Je pense que je n'avais tout simplement pas envie de lire (en ce moment) un livre sur le déchainement des passions les plus nocives, sur l'aspect démoniaque d'une ado en mal de vivre et prête à tout, sur la perversion qui se montre sans limite....bref sur les mauvais côtés de l'humanité. Quelque chose se trame dans cette histoire comme un mécanisme en marche qu'on ne saurait arrêter. Toutefois, je trouve que le roman prend une autre dimension dans les derniers chapitres...qui nous entrainent dans une fin à laquelle on ne pensait pas. On a envie de connaître la fin à tout prix. Les personnages se construisent parallèlement et se mettent en lumière les uns par rapport aux autres: leur vérité intérieure est bien différente et Stéphanie Hochet les décrit avec une extrême justesse. Elle les fait d'ailleurs parler à tour de rôle: à chaque chapitre, on change de narrateur: trois voix, celle d'Aurèle, celle de Jérome, et celle de Pasquale se font écho et exprime la façon dont ils vivent un même événement. Mais il manque une voix celle d'Anna...sur qui le piège va se refermer. Un roman au style agréable et à l'écriture juste mais où le thème ne m'a pas séduite.

jeudi 9 décembre 2010

Le sang et la mer de Victor Gary


Un grand merci à Stéphie (pour son billet qui m'a donné envie et pour le prêt) qui m'a permis de découvrir un très beau roman.. Pour ma part, première lecture d'un roman haïtien.

L'histoire: Hérodiane, une très belle jeune femme à la peau noire, vit avec son frère Estevel dans un bidonville de Port-au-Prince que l'on appelle Paradi. Ils ont perdu leurs parents et Estevel a fait la promesse à sa mère de veiller sur sa soeur. Il fait en sorte qu'elle puisse étudier et lire (sa grande passion) dans un climat de misères, de saletés et de désolations. Mais cette jeune fille a un rêve : rencontrer un "prince charmant" à la peau claire. Quand elle fait la connaissance d'Yvan, un riche mulâtre d'une des grandes familles, elle se livre entièrement à cet amour et à son rêve... Hélas, il y a beaucoup d'éléments qu'elle ne peut maîtriser et le rêve vire au cauchemar.Mais Estevel, qui entretient une étrange relation avec la mer, reste à ses côtés. Les turpitudes d'Estevel et d'Hérodiane se déroulent alors dans ce pays où corruptions et manipulations sont omniprésentes. Comment rêver et comment espérer un autre avenir?

Mon avis: Un roman que j'ai littéralement dévoré...même si certains passages sont assez durs. Victor Gary nous emmène complètement dans un autre univers mêlant réalité et imaginaire.Son écriture est dense, libre et l'ensemble est extrêmement poétique. Les réalités évoquées sont dures mais elles sont dépeintes avec une grande finesse. On passe successivement de la prostitution de jeunes femmes à la mystérieuse "relation" d'Estevel avec la mer, ange gardien protecteur du jeune homme. Il n'y a, dans ce roman, plus de frontières entre les genres : roman, poésie le tout mêlé de l'imaginaire haïtien. Une très belle lecture qui revisite le mythe du prince charmant avec réalisme et virtuosité dans un pays où il est parfois difficile d'espérer.

La citation du jeudi (7)


Sur une idée de Chiffonnette, voici la citation du jeudi ( de circonstance)

La neige

Regardez la neige qui danse
Derrière le carreau fermé.
Qui là-haut peut bien s'amuser
A déchirer le ciel immense
En petits morceaux de papier ?

Pernette Chaponnière ("L'Écharpe d'Iris" - éditions Hachette, 1990)

mercredi 8 décembre 2010

L'énigme de la semaine



La réponse de la semaine passée postée sous vos propositions. Bienvenue aux nouveaux joueurs!

Voici l'énigme de la semaine : Les Romains allaient régulièrement chez le barbier. Que faisaient-ils pour arrêter les hémorragies lorsqu'ils étaient coupés?
[les rasoirs étaient en bronze puis en fer]

A vous de jouer et à la semaine prochaine!

lundi 6 décembre 2010

Tout amour est extraterrestre de Susie Morgenstern et d'Alain Grousset


L'histoire: Pauline vit dans une famille atypique: tout le monde vit ensemble sur quatre générations...sans homme. L'arrière-grand-mère, la grand-mère, la mère et la fille Pauline... Les hommes sont les pires ennemis, lâches, faibles, absents. Pauline est élevée dans cette atmosphère...mais pourtant elle tombe très amoureuse d'Oliver. Elle a très envie de découvrir l'Amour et les mystères de la gent masculine. Elle rayonne et diffuse une lumière assez spéciale par moment...Les problèmes vont commencer. Toute la famille se réunit pour annoncer deux terribles secrets de famille : son père est un extraterrestre avec qui sa mère a eu une relation passionnée mais qui a disparu aussi vite qu'il était venu... Et toute les filles d'extraterrestres deviennent des garçons.. quand elles arrivent à l'adolescence. Voilà que Pauline devient Paul et se retrouve dans un étrange endroit...peuplé d'enfants d'extraterrestres. D'étranges missions lui sont ainsi réservées. Mais comment vivre cette transformation? Comment va réagir l'entourage?...et comment vivre une nouvelle vie dans la peau d'un autre?

Mon avis: Un roman jeunesse qui est bien rythmé et dans lequel on prend plaisir à suivre les aventures de Pauline devenu Paul. De bonnes trouvailles dans l'intrigue. Cependant, je ne fus pas complétement emballée par cette histoire. Je pense toutefois que les ados apprécieront cet univers des extraterrestres et les étranges aventures de Pauline.

jeudi 2 décembre 2010

La citation du jeudi (6)


Voici la citation du jeudi sur l'idée de chiffonnette
Un peu de fantaisie chez M. Argilli, nouvelles d'aujourd'hui, chouette pour les enfants ..et les grands ;)

Daniel traversa un rayon décoré en rose, celui des adjectifs destinés aux compliments, où un jeune homme, s'adressant à une maitresse-vendeuse, était en train de murmurer, timide et embarrassé:
"J'en voudrais une douzaine...
- A qui as-tu l'intention de les dire ? demanda la maîtresse-vendeuse.
-Heu...voilà...je voudrais les...je devrais les dire..."
Le jeune homme rougit.
"J'ai compris. Que penses-tu de fascinante, délicieuse, charmante?
Mais si tu me décris comment est ta bien -aimée, je pourrai te conseiller avec plus de précisions..."

mercredi 1 décembre 2010

L'énigme de la semaine


Réponse de la semaine passée postée sous vos commentaires... Merci à tous. Voici l'énigme de la semaine

Que représentait la bague (anneau) portée par un homme libre à l'annulaire gauche ?

A vous de jouer et à la semaine prochaine!

mardi 30 novembre 2010

Béatrice et Virgile de Yann Martel


Béatrice et Virgile de Yann Martel traduit de l'anglais par Nicole et Emile Martel chez Flammarion

L'hsitoire : Henry est un romancier à succès. Il se prépare à faire la promotion de son nouvel ouvrage avec en arrière-fond le nazisme. Ce livre, il le veut original dans sa conception...ce qui ne réjouit guère son éditeur. Il décide alors de tout quitter et de cesser d'écrire. Il s'installe avec sa femme enceinte dans un nouveau pays et mène une toute nouvelle vie. Il fait du théâtre, sert dans un café...Jusqu'au jour où il reçoit une pièce de théâtre accompagné d'une note lui demandant de l'aide. Après réflexion, Henry rencontre l'auteur de cet envoi : Un vieil homme, taxidermiste étrange, qui passe sa vie entre écriture et "réparation" d'animaux. Il souhaite écrire une pièce de théâtre.Il lui présente Béatrice et Virgile une ânesse et un singe empaillés ...qui sont les héros de sa pièce et qui commence par discuter d'une poire et de ses mystères. A chaque rencontre, le taxidermiste lit des épisodes de son texte théâtral avec beaucoup de mystères. L'atmosphère est lourde entre les deux hommes et Henry va se trouver hanter par cette écriture et le dialogue avec cet homme... Mais ces animaux évoquent une réalité bien plus terrifiante (qui fait écho au nazisme, sujet du livre non paru d'henry)...que l'on découvre dans les toutes dernières pages du roman.

Mon avis: un livre dérangeant à bien des niveaux. J'ai bien aimé les premières pages sur cet écrivain qui peine à se faire comprendre et qui décide de tout lâcher.J'ai trouvé l'idée de l"envoi de la pièce de théâtre à cet ancien auteur très sympathique...Par contre, n'ayant pas une passion pour les animaux et les taxidermistes, j'ai trouvé le sujet et les descriptions très pesantes (on comprend seulement à la fin de la lecture leur sens et la nécessité de leur présence et de leur lourdeur)...La pression psychologique est importante et l'histoire de l'écriture de la pièce est obsédante: on lit des extraits de la pièce très proche de Beckett...le langage n'évoque plus rien. Cette tension ne peut durer ...et le paroxysme est atteint à la fin où les révélations arrivent. On passe donc de la joie trompeuse du début du roman à une atmosphère terrifiante et dramatique sur le passé européen, la shoah et sur ce vieil homme. On a envie de tourner les pages de ce roman mais il est déroutant et dérangeant tant au niveau du thème (une métaphysique du mal , une sorte de fable de l'holocauste en quelque sorte) que de l'écriture (littérature moderne, opposition roman essai..etc)
ps : De nombreuses références à Dante, Beckett, Flaubert

vendredi 26 novembre 2010

La belle Adèle de Marie Desplechin


Intriguée par ce roman... qui a d'abord été édité en épisodes à lire sur l'iphone, je me suis penchée sur ce feuilleton...
La Belle Adèle, Marie Desplechin , Gallimard Jeunesse

L'histoire
: Adèle et Frédéric sont meilleurs amis depuis la petite enfance. Ils sont maintenant des collégiens. Adèle n'a pas les mêmes préoccupations que les filles de sa classe: ses vêtements et son apparence, elle s'en fiche complètement. Frédéric, lui est trop gentil...et cela lui pose quelques problèmes...Ils réfléchissent alors à une stratégie pour paraître "normaux", comme les autres en somme. Ils ont une idée : faire semblant de sortir ensemble et "jouer" au final les ados qu'ils ne sont pas pour s'intégrer, but ultime de leur ruse... Tout ne va pas se passer toujours comme prévu...et l'entourage de ces deux adolescents va mettre du piment dans leur vie. Des péripéties pleines de bonne humeur et de fantaisies pour ces deux ados...(et leurs lecteurs)

Mon avis: Une très très très belle réussite pour ce roman-jeunesse. Le rythme est soutenu et l'écriture très agréable.Des observations très justes sur les ados, et des retranscriptions dans les dialogues criantes de vérité.On en sourit évidemment. On suit ses ados, leur problème de reconnaissance à l'égard d'un groupe, et tous les petits tracas du quotidien...du côté des parents et du côté des ados. Des péripéties pleines d'humour ( Les deux ados se retrouvent, un peu malgré eux, sur une affiche pour une campagne publicitaire du ministère de la santé sur la contraception), des rebondissements en cascade ( dus au format initial d'épisodes pour Iphone) , des personnages sympathiques...En somme un chouette roman qui devrait plaire à nos ados ( même si certains passages sont un peu caricaturaux pour ns...)et qui m'a fait passer un très bon moment.
Un petit bémol : je suis un peu dubitative sur l'utilité de la dernière aventure ...(arrestation du père de Frédéric..) ...
Un petit plus: j'aime beaucoup la couverture de ce roman faite par Lucie Durbiano
Je vous le conseille vivement.

jeudi 25 novembre 2010

La citation du jeudi (5)


Sur une idée de chiffonnette
Petite réflexion du soir...issue de "Lettre à Ménécée "d'Epicure

"Quand on est jeune, il ne faut pas attendre pour philosopher et quand on est vieux, on ne doit pas se lasser de la philosophie, car personne n'est trop jeune ni trop vieux pour prendre soin de son âme. Dire qu'il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l'heure d'être heureux n'est pas venue encore ou qu'elle a déjà passé. Ainsi le jeune homme comme l'homme âgé doivent philosopher. L'homme âgé afin de rajeunir au souvenir des bonnes choses qu'il a vécues dans le passé, le jeune homme afin d'être, malgré sa jeunesse, aussi serein et exempt de craintes devant l'avenir qu'un homme plus âgé. Dès lors, il faut rechercher ce qui nous rend heureux, puisque avec le bonheur nous avons tout ce qu'il nous faut, alors que si nous ne sommes pas heureux , nous faisons tout pour avoir ce bonheur."

Vaste programme...

mercredi 24 novembre 2010

L'énigme de la semaine


La réponse de l'énigme de la semaine passée est postée sous vos propositions...

Voici celle du jour :

Que font les spectateurs, lors d'un combat de gladiateurs, pour "sauver" ou " tuer" le perdant?

A vous de jouer et à la semaine prochaine...

Mélodies du coeur d' Annie Proulx


Voici un recueil de nouvelles trouvé au hasard d'un rayon "Nouveautés Novembre 2010" de la médiathèque. J'avais entendu parler de cet auteur pour le prix Pulitzer. Pourtant, je n'avais rien lu.

L'histoire ou plutôt les histoires: Ce livre contient 11 nouvelles, parmi lesquelles : La chasse au cerf, une série de déboires, une journée sans nuage, Meurtre à la campagne...
Nous sommes plongés dans les grands espaces de la Nouvelle-Angleterre, là où il y a peu d'habitants, là où la vie est difficile, là où la brutalité et la rudesse font partie du quotidien de la vie. A chaque nouvelle, c'est l'histoire d'un personnage rude, rugueux, décrit dans son milieu de vie (parfois hostile), avec son histoire que l'on découvre au fur et à mesure. Ces personnages bourrus évoluent au contact des autres, faisant ressortir des tranches de vie plus ou moins heureuses. On s'assoit à la table des personnages, et le silence pèse... Le silence avant la tempête. Ils ont tous une souffrance latente mais celle-ci reste parfois contenue, ou au contraire c'est l'explosion.

Mon avis: Une lecture bien agréable. L'auteur nous fait découvrir des paysages lointains avec des descriptions saisissantes: elle parvient à nous "faire voir" ces hommes et femmes isolés qui vivent comme chasseurs ou fermiers. Les haines, les rancoeurs, les jalousies, les colères, sont retranscrites avec une extrême justesse, et les personnages portent en eux ces divers sentiments. Annie Proulx se moque parfois de ses personnages, mais toujours avec bienveillance...Les chutes sont parfois étonnantes et ces nouvelles, souvent marquées d'une ironie grinçante, nous invitent à faire un voyage, loin géographiquement, loin aussi dans les sentiments humains comme la vengeance, la démence et la pauvreté... Des" mélodies" du coeur...

dimanche 21 novembre 2010

Salon du livre Montreuil


...Besoin d'avis éclairés pour ceux qui passeraient par-là et qui pourraient m'aider. En bref, j'emmène une classe ( de 6ème)au salon du livre jeunesse à Montreuil le 2 décembre; je suis en train de préparer leur circuit/ rencontres etc. Voilà les auteurs /illustrateurs qui seront présents à ce moment-là...Or, je ne les connais pas tous...et aimerai savoir si vous en avez rencontré certains... Merci d'avance !
Kebe Kaaverbof/ Pernilla Stalfelt/ Béatrice Bottet/ Aleandra Campe/ Cécile/ Jean-Philippe Chabot/ Florent Chavouet/Isabelle de Catalogne/ Anne Fakhouri/ Muriel Diallo/ Fabienne Jonca/ Nathalie Meynet/ Romain Monnery/ Hélène Moreau/ Claire Nadaud/ Marion Pradier/ Anne Robillard/ François Schwoebel/ Géraldine Alibeu/ Christine Beigel/ Henri Dès/ Teddy Iafare-Gamgama
Merci d'avance

samedi 20 novembre 2010

Le vicomte pourfendu d'Italo Calvino


Le vicomte pourfendu est le premier volume d'une trilogie ( avec le Chevalier inexistant, le baron perché) paru en 1952

L'histoire: Le vicomte Médard de Terralba, dans la fougue de sa jeunesse, part en guerre contre les Turcs. Mais il va vite déchanter, car le chevalier génois est coupé en deux par un boulet de canon"Et tous de s’occuper de lui pendant que les pauvres soldats qui n’avaient reçu qu’une flèche dans le bras mourraient de septicémie. Ils firent des coutures, des applications… Dieu sait ce qu’ils firent ! Quoiqu’il en soit, le lendemain, mon oncle ouvrait son unique œil, sa demi-bouche, dilatait sa narine et respirait. Il était, maintenant, vicomte et pourfendu". Dès son retour au château c'est la stupéfaction d'autant..que d'après Sébastienne, sa nourrice, c'est la mauvaise partie qui est revenue: celle qui fait le mal. Tout devient moitié sur son passage: les arbres, les champignons...et le mal se répand: le vicomte s'en prend à son petit neveu, aux gens du château, aux paysans, aux huguenots... Et bientôt il s'éprend de Paméla, la bergère. Mais une autre partie d'un homme apparaît...Celle-ci représente le bien...et fait tout à l'opposé de son nouveau rival..Quand la confrontation va-t-elle avoir lieu?
Mon avis: J'ai beaucoup apprécié cette lecture .Pour ma part ce n'est pas vraiment un roman; cela se rapprocherait davantage du conte philosophique (à l'image du Candide de Voltaire où les échos sont nombreux).L'écriture est agréable et les tons se mêlent constamment: l'humour, le cynisme. Le style incisif, j'oserai même poétique à certains moments. L'idée de départ m'a plu. La réflexion manichéenne sur le bien et le mal est clairement exposée condamnant l'absolu d'une attitude dans les deux cas. En germe, des réflexions toujours actuelles, pleines d'ironie mais avec la joie de la lecture d'un "conte" comme une allégorie où tous les degrés de lecture sont possibles...A lire donc!
Phrases que j'ai appréciées au fil de la lecture " Heureusement que son boulet de canon ne l'a coupé qu'en deux, disait tout le monde. S'il en avait fait trois morceaux, Dieu sait ce qu'il nous aurait fait voir"
"Mais il est clair qu'il ne suffit pas d'un vicomte complet pour que le monde entier soit complet"

[Le + prof:
Un travail intéressant à faire sur les portraits et sur les antonymes (lexique des sentiments/verbes d'action/ champs lexicaux associés au bien et au mal..etc)..où les deux moitiés peuvent être mises en parallèle.]

jeudi 18 novembre 2010

La citation du jeudi (4)


Voici la citation du jeudi initiée par chiffonnette

Aujourd'hui à l'heure où le grand froid nous saisit, voici une petite citation dans l'air du temps qui m'avait fait beaucoup rire quand je l'avais lue... Des fois , y'a des histoires qui nous parlent plus que d'autres ;)...C'est au début de Ce crétin de prince charmant d'Agathe Hochberg

"Du ski?"
Certainement pas. Je n'ai pas appris quand j'étais enfant; la première fois que je suis montée sur des skis, j'avais dix-sept ans; c'est fou ce que la conscience du danger peut gâcher le plaisir. Pourtant j'ai fait des efforts, mes amis se sont relayés pour m'apprendre et docilement, je plantais mon bâton, je pliais les genoux...tandis que des gamins de quatre ans me dépassaient tout schuss. Au bout d'une semaine, j'avais des bleus qui auraient pu aisément me permettre de figurer dans l'encyclopédie des hématomes et, j'ai pu enfin rentrer en boitant chez moi."

mercredi 17 novembre 2010

L'énigme de la semaine


Réponse de la semaine passée sous vos commentaires.

Alors voici l'énigme de la semaine:

Comment les Romains mesuraient-ils les heures?

A vous de jouer, et à la semaine prochaine !

mardi 16 novembre 2010

La ligne de beauté d' Alan Hollinghurst


Un grand merci à Bob et aux éditions Le livre de poche pour m'avoir permis de découvrir ce roman, qui a obtenu en 2004 le Man Booker Prizen, prix littéraire très prestigieux du Royaume-Uni.

L'histoire:Nick Guest, un jeune gay d'origine modeste, diplômé d'Oxford est accueilli dans l'hôtel particulier des parents de son ami Toby Fedden à Londres. Mais ce n'est pas une famille comme les autres,et Nick va peu à peu entrer dans l'intimité d'un milieu totalement nouveau pour lui. Il fait donc connaissance de Gerald, le père, député conservateur et très ambitieux; de Rachel, la mère, très fortunée, de Catherine, leur fille dépressive, et il continue d'éprouver une passion secrète pour Toby. Il découvre, fasciné et subjugué, une société de grandes familles où les conservateurs ont tous les pouvoirs pendant les années Thatcher. Nick mène une vie facile où se mêlent pouvoir, cocaïne, sexe, non-dits , diners mondains et hypocrisie. On assiste à " l'apprentissage" du héros(admirateur de la beauté sous toutes ses formes) sa première vraie histoire d'amour avec Léo, puis quelques années plus tard avec Wani, toujours dans le secret. On suit les personnages dans "des moments de vie" avec en arrière-plan les milieux bourgeois londoniens où la réussite et l'ascension sociale sont primordiales...les moyens utilisés importent peu. Or, derrière cette façade , la famille Fedden cache une autre réalité et des scandales (comme le sida) apparaissent... Nick en fera partie:mais ce milieu est-il véritablement le sien?

Mon avis: Je suis très partagée sur ce livre. Ceux qui se passionnent pour les dessous du pouvoir et sur la société anglaise des années Thatcher seront comblés. Une histoire so british!Tout gravite autour de Nick qui se fait spectateur de ce nouveau monde, et acteur de sa vie en parallèle. Le style est incisif, la critique acerbe et l'ensemble est assez cynique: sur ces aspects Alan Hollinghurst excelle. Dans ce microcosme, l'auteur utilise tous les ressorts psychologiques des personnages, rendant les uns sympathiques et les autres odieux. J'ai apprécie la relation amicale entre Catherine et Nick, peut-être une des seules à être sincères. Toutefois, quelques bémols : il y a peu d'actions dans ce roman, et ...les dix dernières pages semblent arrivées bien tardivement! De plus, j'ai parfois eu l'impression de lire un "roman homosexuel" pendant la moitié du livre: l'apprentissage de Nick nous est livré dans les moindres détails, à mon goût de manière trop répétitive.Tout est fantasme pour le jeune homme et je ne suis pas sure que cela apporte vraiment à l'histoire.
En somme, malgré ces réticences, cette lecture va crescendo, et l'on est vraiment conquis par les cent dernières pages.

Le tag des 15 auteurs

Merci à Noukette et à Praline (allez faire un tour sur son blog culturel bien sympathique) de me proposer ce tag, le premier en l' occurence .
Le principe: Citer 15 auteurs, ceux que l'on préfère , en 15 minutes et taguer 15 personnes

En vrac donc...
1) Racine pour la force de son écriture et la beauté des sentiments
2) Eric-Emmanuel Schmitt parce que chaque nouveau roman/recueil est toujours plaisant
3) Hugo car il a bercé mon adolescence
4) Eluard car je suis sensible à sa poésie, sobre et engagée
5) Saint Exuspery car le Petit Prince est un symbole pour petits et grands
6) Albert Cohen pour Belle du seigneur
7) Tous ces auteurs anonymes ou célèbres , présents dans la bibliothèque municipale de mon enfance , qui m'ont donné goût à la lecture et à la beauté des mots
8) Montaigne parce que j'ai beaucoup travaillé sur lui et que j'aime ses réflexions à sauts et à gambades
9) Sophocle...parce que le théâtre ne serait pas le théâtre sans lui ;)
10) Joffo pour un sac de billes, c'est le premier roman sur lequel j'ai pleuré...lors de mon entrée au collège
11) Roald Dahl pour m'avoir réconciliée avec la littérature jeunesse
12) Malraux pour l'Espoir et toute cette période historique qu'il m'a faite découvrir
13)Lewis Carroll pour Alice ...
14)Maupassant pour ses romans, nouvelles
15) Gavalda, car chacun de ses textes m'embarque très rapidement et me procure toujours beaucoup de plaisir.

Et bien d'autres encore...
Vu que les blogueuses que je connais sont déjà taguées...et que je commence... auto-taguez vous si l'envie vous en dit.

vendredi 12 novembre 2010

Tant que tu es heureuse d'Alma Brami


Intriguée par le titre...et indiquée comme nouveauté à la médiathèque je me suis plongée dans ce roman paru chez Mercure de France

L'histoire : Le roman commence par des pages criantes de vérité, parfois crues : la fausse-couche d'Eva et sa terrible souffrance tant morale que physique. Ce ventre vide à travers lequel elle se voyait déjà mère. Tout s'écroule : elle est seule, Franck (un homme plus vieux qu'elle, marié et père de famille), avec qui elle a entretenu une liaison pendant six ans, l'a quitté...Il ne savait même pas qu'elle était enceinte. Tout est vide, Eva est sans espoir. Peu à peu, on nous retrace l'histoire d'Eva, ses rêves de famille, son histoire avec Franck( un bonheur simple et des moments de profonde joie), ses relations avec sa meilleure amie, son frère et ses parents...jusqu'à ce jour terrible. Sa mère essaie de la consoler, son père , malade, exprime son inquiétude et son frère soutient, même maladroitement , cette soeur qu'il chérit tant.Le titre "tant que tu es heureuse" montre ici toute son ironie.Le manque de Franck la submerge: entre colère et désespoir, elle peine à retrouver goût à la vie. Jusqu'où peut aller cette souffrance incommensurable? L'affection de ses proches parviendra-t-elle à sauver Eva? Réussira-t-elle à enfouir son passé pour se construire un avenir? Tel est son défi.
Mon avis: J'ai globalement apprécié cette lecture même si j'ai trouvé l'ensemble un peu long (j'ai trouvé la fin trop rapide par rapport au coeur du roman trop longuement traité à mon goût) et parfois répétitif... La douleur de l'héroïne étant omniprésente, elle se présente comme un leitmotiv tout au long du roman et je dois dire, que si j'y ai été sensible au début, cela me parlait nettement moins au fur et à mesure des pages. Toutefois, le style est agréable et Alma Brami réussit parfaitement à nous évoquer les douleurs de l'intime, ces moments d'intense souffrance où les autres demeurent impuissants. La palette des sentiments (rage, haine, amour,amitié, compassion, rejet...) s'étale tout au long du livre avec une grande force et une extrême justesse.

Un autre avis chez Pimprenelle

jeudi 11 novembre 2010

La citation du jeudi (3)


Voici un extrait de Bérénice de Racine, pièce que j'affectionne tout particulièrement: Quoiqu'il aime Bérénice, Titus renonce à l'épouser parce que Rome interdit cette union de l'empereur et d'une reine étrangère... Je vous propose la dernière tirade de Bérénice...

" Prince, après cet adieu, vous jugez bien vous-même
Que je ne consens pas de quitter ce que j'aime
Pour aller loin de Rome écouter d'autres voeux,
Vivez, et faites-vous un effort généreux.
Sur Titus, et sur moi, réglez votre conduite.
Je l'aime, je le fuis, Titus m'aime, il me quitte.
Portez loin de mes yeux vos soupirs et vos ders.
Adieu, servons tous trois d'exemple à l'univers
De l'amour la plus tendre, et la plus malheureuse,
Dont il puisse garder l'histoire douloureuse.
Tout est prêt. On m'attend. Ne suivez point mes pas."

mercredi 10 novembre 2010

L'énigme de la semaine




Pour les curieux, réponse de la semaine passée sous vos propositions...

Voici l'énigme de la semaine :
Que représente cet objet? A quoi sert-il?

A vous de jouer ;)... toutes les hypothèses sont les bienvenues!
A la semaine prochaine!

mardi 9 novembre 2010

Un brillant avenir de Catherine Cusset


Un roman que j'avais "loupé" au moment de sa parution et que je viens de découvrir en folio.
L'histoire: Le roman commence sur une terrible histoire : Manhattan 2003. Helen, épuisée par la situation de son époux Jacob, malade, décide de coucher dans le salon sur un matelas. Même si cela la fait souffrir, elle veut lui faire comprendre qu'il doit se battre. Pour elle, un couple doit être uni. Tôt le matin, elle ouvre la porte de leur chambre...et découvre son mari , un sac plastique sur la tête. Elle panique et appelle les secours.
Tel est le début du roman. On se retrouve après en 1941 en Bessarabie, où l'on découvre, Helen, jeune enfant, puis jeune femme entourée de sa famille. Elle doit par exemple se battre contre sa famille, pour que l'homme qu'elle aime, juif, soit accepté par sa famille. L'amour est-il plus fort que les carcans sociaux et familiaux? ...Et puis vient le moment des départs, de l'espoir américain...et de la construction d'une nouvelle vie avec une envie irrésistible de réussite. Alexandru, le fils d'Helen et de Jabob réjouit ses parents par ses brillantes études...jusqu'à sa rencontre avec Marie, une jeune française. Helen ne parvient pas à accepter sa belle-fille, et la voit comme une menace, capable de gâcher l'avenir de son fils...
Comment concilier ses idéaux et la réalité de la vie?
Mon avis:Un vrai coup de coeur ! j'ai dévoré ce roman. On reconstruit l'histoire de cette famille sur divers continents, à diverses époques(sous la dictature de Ceausescu, pendant le conflit israélo-palestinien) , un peu comme un puzzle. On découvre toujours à propos, des indices qui nous font comprendre l'attitude, les angoisses, les questionnements des personnages. Ils sont tous très justes avec chacun une sensibilité particulière. Loin de tomber dans des caricatures (la mère possessive ..etc), C. Cusset nous tient en haleine avec une écriture très agréable et des "tranches de vie" qui nous touchent. On suit les personnages à travers deux points de vue successifs, celui d'Helen puis celui de Marie, ce qui permet de garder un certain dynamisme dans l'écriture. De belles évocations et portraits de femmes. Un très beau roman, extrêmement bien rythmé, qui nous plonge dans la vie de cette famille et qui nous fait passer un très bon moment!

samedi 6 novembre 2010

En bas les nuages de Marc Dugain



En bas, les nuages de Marc Dugain. Une lecture qui m'a tentée pour faire suite à la chambre des officiers...

Ce livre se compose de 7 nouvelles: Eileen , la bonté des femmes, légende naïve de l'ouest lointain, Les vitamines du soleil, Montparnasse, Vent d'est, Les lucioles de Jade

Je vous propose de résumer "la bonté des femmes"
Un couple décide de se retirer dans la campagne pour fuir une terrible épidémie. Il faut se barricader pour éviter d'être contaminé. Le mari, éditeur, appelle ses enfants pour les sauver eux aussi. Et il hésite: que faire avec sa maitresse et cet enfant illégitime? Il fait croire à sa femme qu'il a besoin d'aider la maitresse de son meilleur ami (et son enfant).. Se retrouvent donc dans cette maison isolée un homme avec sa famille et sa maîtresse avec son enfant. L'atmosphère est étrange et cet homme se demande s'il a vraiment aimé. Entre questionnements et désillusions, l'éditeur ne sait que penser de sa vie...

Mon avis: Je fus bien déçue par la lecture de ses nouvelles (de qualité inégale). Si certaines histoires sont surprenantes, je me suis un peu ennuyée à la lecture. Ces nouvelles racontent différents destins, de personnes vivant aujourd'hui... Leur vie est parsemée de surprises , plus ou moins bonnes et chacun tente de s'en sortir. J'ai trouvé certains personnages trop cyniques... Manque d'optimisme évident Un bilan défaitiste et désespérant sur l'humanité... une lecture qui ne m'a vraiment pas emballée. Dommage!
Une mention spéciale pour les vitamines du soleil

jeudi 4 novembre 2010

La citation du jeudi (2)


Je continue pour la deuxième semaine sur une idée de chiffonnette...En ce jour de rentrée, rien ne vaut une petite réflexion sur l'Education... Métaphore gustative en prime. Merci Montaigne :). Il mène ici une réflexion sur l"éducation des enfants et s'insurge contre l'apprentissage par coeur sans reformulation... Thème toujours actuel...

" Que ce qu'il [l'enfant] viendra d'apprendre, il [le maître] le lui fasse mettre en cent visages et accomoder à autant de divers sujets, pour voir s'il a encore bien pris et bien fait sien, prenant l'instruction à son progrès, des pédagogismes de Platon. C'est témoignage de crudité et indigestion que de regorger la viande comme on l'a avalée: l'estomac n'a pas fait son opération, s'il n'a pas fait changer la façon et la forme, à ce qu'on lui avait donné à cuire. Notre âme ne branle qu'à crédit, liée et contrainte à l'appétit des fantaisies d'autrui serve et captivée sous l'autorité de leur leçon."

mercredi 3 novembre 2010

L'énigme de la semaine


Réponses de la semaine passées postées sous vos propositions.

Voici l'énigme de la semaine...
D'où provient l'expression "avoir l'épée de Damoclès au dessus de la tête"?

Bon courage et à la semaine prochaine!

dimanche 31 octobre 2010

La vie d'une autre de Frédérique Deghelt


La Vie d'une autre de Frédérique Deghelt. Je voulais lire ce roman depuis bien longtemps...

L'histoire: Nous sommes le 12 mai 1988. Marie a 25 ans et fête son embauche dans une société de production. Au cours de cette soirée, elle rencontre Pablo et le coup de foudre opère. Elle se réveille à ses côtés douze ans plus tard...le 12 mai 2000 sans un seul souvenir de ces années passées. Un véritable trou noir. Marie a 37 ans, elle s'est mariée et découvre qu'elle a trois enfants. Comment vivre avec ce terrible vide, sans passé, sans ressentir aucune émotion ? Comment se comporter avec des gens que l'on a connus et que l'on ne reconnait plus? Commence alors une véritable enquête sur cette amnésie de 12 ans...d'autant que Marie entend la menait seule. Quelle était sa vie? Quel couple formait-elle avec Pablo? Quelles étaient ses aspirations profondes? Comment Marie va-t-elle faire pour retrouver son passé et trouver son avenir?

Mon avis: Un livre que j'ai littéralement dévoré. Les personnages sont emplis de vérité. Marie m'a beaucoup touchée car ses questionnements peuvent être les nôtres à bien des égards: quelle attitude face au temps qui passe? est-ce que nos rêves d'enfants concordent avec ceux d'adultes? Quels sont ces choix qui déterminent si profondément notre existence. Ce personnage est très attachant par son humilité, son énergie et sa capacité à pardonner. Le portrait du couple Pablo-Marie s'esquisse tout au long du roman sans fard: les moments de bonheur se mêlent aux périodes de doutes que traverse le couple.
Le style de ce livre est très agréable , l'écriture très fluide et les révélations viennent à propos pour nous tenir en haleine. Tout se lie parfaitement bien pour nous happer jusqu'à la dernière page...les thèmes, le style, l'optimisme aussi ! Un vrai coup de coeur!

samedi 30 octobre 2010

Récits de Belkine d'Alexandre Pouchkine


Récits de Belkine d'Alexandre Pouchkine écrites en 1830. Une nouvelle traduction de Pierre Skorov est parue en 2009 aux Editions temps et périodes.

On m'a prêté ce livre un peu par hasard. Je ne connaissais Pouchkine que par ses poèmes. Je me suis donc plongée dans l'univers russe du XIXème pour lire ses nouvelles qui selon Vladimir Nobokov sont "les premières nouvelles en langue russe d'une valeur esthétique permanente"

Ce livre contient 5 nouvelles : Le coup de pistolet/ Tempête de neige/ Le marchand de cercueils/ Le maître de poste/ La demoiselle paysanne
Je vous propose les deux nouvelles que j'ai préférées.
La tempête de neige: Maria et Vladimir s'aiment et décident de s'épouser malgré le refus de leurs parents. Ils décident de se donner rendez-vous à l'église. Vladimir est pris dans une tempête de neige et quand il arrive...maria n'est plus là. Elle est repartie chez elle et tombe malade. Vladimir quant à lui, part à la guerre.
La guerre terminée, , Bourmine un colonel des hussards,vient sur les terres du village de Maria.Les jeunes tombent amoureux...tout le monde croit au mariage mais Bourmine déclare que leur union est impossible. Il a déjà été marié, un soir il y a quatre ans , après une tempête de neige , avec une jeune fille dont il ignore le nom...
Le maitre de poste: Le narrateur se retrouve dans un relai de poste où il est séduit par la beauté de Dounia et la gentillesse de son père... Oui mais voilà, Dounia va partir avec un homme riche et elle ne donnera plus de nouvelles à son père...qui tente de la chercher par tous les moyens. Le narrateur revient sur les lieux...le maître des postes est mort, qu'est devenue Dounia?

Mon avis: Quel plaisir de lire ces nouvelles , de se plonger dans la société russe (avec ses réglements de comptes, sa vodka, et sa hiérarchie du XIXème) et de découvrir une écriture tout en contraste. Chaque nouvelle revêt des significations multiples et joue avec les conventions et les clichés littéraires (ex : la rencontre amoureuse, le leit motiv de la vengeance ). J'ai beaucoup apprécié la concision, le suspens et ses personnages tellement différents des "nôtres" qu'ils en deviennent attachants. Une belle découverte!

[Le + prof : travail sur la nouvelle/ travail sur les topoï (et détournement de la rencontre amoureuse avec la demoiselle paysanne. Cette nouvelle peut aussi servir de support pour une réécriture sur ce thème. On peut aussi travailler sur le déguisement (être paraître) et le travestissement comme élément nécessaire à la découverte d'une vérité , dans un groupement de texte par exemple: mettre des déguisements pour voir les réactions d'un autre (Chez Marivaux, chez Molière )/ travailler sur toutes les oppositions être/paraître imaginaire/réalité etc]

La mauvaise rencontre de Philippe Grimbert


J'avais bien aimé le Secret et me suis donc plongée dans La mauvaise rencontre

L'histoire : Loup et Mando se connaissent depuis le plus jeune âge et sont liés par une amitié quasi indéfectible. Ils vivent tout ensemble et se construisent des vies où l'un et l'autre a une place essentielle. Mais ils grandissent: Loup découvre autre chose et ne partage plus tout son quotidien avec Mando. Les chemins empruntés sont parfois différents, les ruptures se mêlent aux retrouvailles...mais ils se retrouvent fatalement, parfois loin de la réalité. Quelle est cette mauvaise rencontre? celle de l'un avec l'autre. Cette amitié est paradoxale et les mène dans des réflexions profondes et destabilisante.

Mon avis: Je n'ai pas été emballée par ce roman. Même si la lecture est facile et le style agréable, je me suis un peu ennuyée en lisant cette histoire d'amitié ...malsaine à bien des égards. Les anecdotes d'enfance sont parfois trop furtives et la relation de ces deux êtres a été loin de me séduire.

jeudi 28 octobre 2010

La citation du jeudi



Une super idée initiée par chiffonnette (bravo !) et lue avec plaisir sur les blogs de Stephie, Sarah et Noukette...je prends le train en marche pour vous proposer ma citation du jeudi.

Elle est issue d'un livre auquel je tiens beaucoup(merci Solène) Jade et les sacrés mystère de la vie de François Garagnon qui raconte, au travers une petite fille fascinante Jade, tous les mystères de la vie. Cette petite fille se passionne pour des choses spirituelles et nous les livre avec simplicité et humour.

Voici les premières lignes

" La petite fille que j'ai rencontré est une créature bien singulière. elle s'est mis dans la tête qu'il fallait sauver le monde dans sa saveur. Ni plus, ni moins. Elle joue avec les idées comme d'autres jouent aux dés mais avec des théories bien précises sur le hasard qui selon elle s'écrit avec un grand D... Dieu, puisque c'est de lui qu'il s'agit , semble s'amuser comme un beau diable à faire transiter par la bouche de cette gamine des histoires et des paraboles "tellement importantes, j'te juure, que l'avenir de l'humanité en dépend".
Son parler est un très insolite mélange de naïveté enfantine et de sagesse moraliste. De cette fusion de deux styles aussi opposés- l'un sentencieux, l'autre familier- naissent des formulations irrésistibles. Leur drôlerie toutefois, ne doit pas amoindrir la vigueur de leurs enseignements car ainsi que le dit Jade (qui a toujours le dernier mot), aussi paradoxal que cela puisse-t-il à la fois aérien et profond"